La lumière s'éteint sur la ville. Les fenêtres disparaissent comme des étoiles qui meurent.Dans la maison,tout est calme.En bas,mes parents se sont endormis.Moi,je ne dors pas.Une tristesse m'envahit ou peut-être une lassitude.Rien ne peut expliquer pourquoi je n'ai pas envie de regagner mon lit.Rien ne peut expliquer pourquoi les lumières de la ville qui se fanent me donnent l'envie de pleurer.Juste la solitude.Le vide... Parler,vivre avec les autres,rire... Tout cela, je sais le faire.Je participe au manège.Je me laisse entraîner pas le rythme de la vie... Des couleurs, des sons, des mouvements... Des formes que je pourrais aimer.;ais tout cela glisse... Je ris , je vis comme les autres... Mais je n'y crois pas.Aujourd'hui, j'ai encore éprouvé le besoin d'être seule.Le petit coin où je me trouve avec moi-même.Pourquoi partir à l'écart?D'où vient ce désir de m'éloigner?Peut-être parce que, loin d'eux,masolitude est moins douloureuse.Ici,l'espace me protège.Je n'ai pas à lutter pour exister.Je ne dois pas rire ou parler,alors que je veux juste fermer les yeux.Dans ce noir intérieur,je suis libre.Je peux supporter,sans peine, le poids de mon propre corps.J'ai le sentiment d'exister.Ici,je n'ai pas à chercher le moyen de me faire accepter.Je n'ai pas à faire mine d'être une autre.Je peux être... ETRE, tout simplement.Dans le noir de,mes yeux,fermés,dans l'éloignement au monde.Alors pourquoi le noir de la nuit me pèse-t-il tant? Qu'y a-t-il de différent entre la solitude que j'éprouve cette nuit et celle que je recherche en moi? Peut-être qu'à vouloir fuir pour exister,je ne suis arrivée qu'à m'exclure de ce qui me rattache aux autres. Les lumière me quitte peu à peu et j'ai envi de les retenir.Je ne veux pas rester seule dans ce silence,je ne veux pas sentir cette chambre se refermer comme une coquille vide.Je voudrais sentir la ville vivante autour de moi. Un monde , tel un coeur , qui battrait pour me dire qu'il m'aime un peu.
Par
Brulon le mardi 24 octobre 2006
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